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© crédits photos Sébastien MARMIN

Avant de donner la parole à Philippe Cuvelette, rappelons les deux objectifs de la formation :

▸ Développer ses compétences dans le domaine de la gestion de crise pour pouvoir se positionner comme un acteur stratégique dans l’analyse du développement, des enjeux et des impacts d’une crise.

▸ Préparer sa structure en mettant en oeuvre des outils et une démarche pour le management d’une situation dégradée et/ou de crise.

  • La Filière : Quel est l’objectif premier de cette formation ?

Philippe Cuvelette : Il s’agit de donner les moyens aux stagiaires de pouvoir se positionner, dans leurs structures et organisations, comme des acteurs stratégiques dans le domaine de la gestion de situation exceptionnelle, dégradée, voire de crise. Tout ceci sans omettre que nous sommes au service de l’extraordinaire, les Artistes.

Comment préparer son organisation à amortir un incident qu’elle n’avait pas prévue ? Ou comment, dans notre secteur d’activité, autoriser et gérer le festif (la tension) et interdire le débordement (la rupture) ?

Ensemble, dans un environnement que j’aurai à cœur d’animer en mode « laboratoire », nous définirons les axes et les lots de travaux à prévoir, pour se préparer à décider dans le cadre d’une situation exceptionnelle. Car in fine, décider, c’est de cela aussi dont il va s’agir.

De l’occupation subite du théâtre, à la menace d’attentat, de l’annonce météo d’un orage violent à l’approche, en passant par une coupure de courant dans l’établissement en exploitation ou une annonce gouvernementale modifiant radicalement les conditions d’accès de notre public à l’aube de notre exploitation, nos sujets d’études ne manquent pas !

  • Dans quelle mesure les stagiaires repartiront avec des outils adaptés à leur problématique ?

Philippe Cuvelette : Nous allons alterner régulièrement des moments d’interventions de type expositifs, transmissifs (évocation de concepts, d’histoire, de problématiques, d’outils, …) et des moments de mise en pratique plus actifs et expérientiels. Une manière de continuellement tisser un lien entre des concepts et la quasi-réalité. Mais aussi d’interroger l’expérience et les savoir-faire des stagiaires. J’introduirai les différents niveaux qui devront être pris en compte pour une organisation confrontée à une situation exceptionnelle, soit : les niveaux stratégiques, tactiques et opérationnels.

Mais au-delà des outils, il s’agira pour les stagiaires de repartir avec des concepts et une vision claire pour aborder cette problématique, mais aussi la certitude qu’ils peuvent intégrer ces concepts dans leurs organisations.

  • Tu tiens à ce que cette formation de 3 jours s’effectue en présentiel, pourquoi ?

Philippe Cuvelette : Il s’agit pour nous de reproduire idéalement les conditions d’une cellule de travail en mode projet. Les stagiaires seront disposés par petits groupes autour d’une table et non en rapport frontal avec les intervenants. L’intervenant occupera une position satellite aux petits groupes. A ce propos, je parle d’intervenants au pluriel car les stagiaires de cette formation auront le privilège, sur une des trois journées, d’avoir l’intervention d’une personne dite « Grand Témoin ». Ce « Grand Témoin » accompagnera mon intervention du matin (illustration, commentaires, apports de connaissances, autre angle de vue, …) et développera dans l’après-midi, sa fonction ainsi qu’une expérience particulière, en résonnance directe avec notre sujet.

Pour maintenir une humanité, garantir la capacité d’échanges dynamiques, pour tenter que ces petits groupes puissent devenir, le temps de la formation, une équipe, il me semblait nécessaire, dans un premier temps du moins, que ce moment de formation ait lieu en présentiel.