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Disparition de l’Afasam et du CFASVA

Pendant plus de 20 ans, le CFASVA a formé des centaines de jeunes, dans le cadre d’une répartition des tâches très clairement définie. L’Afasam assurait la gestion administrative de l’ensemble, de la collecte des fonds auprès des entreprises et des financeurs aux inscriptions des jeunes et à la signature des contrats d’apprentissage. De leur côté, et dans leurs domaines respectifs, le CFPTS et l’Ina assuraient l’ensemble de la prestation pédagogique et de certification. Ce système, qui donnait toute satisfaction à l’ensemble des participants, apprentis, entreprises, pouvoirs publics et organismes de formation, a été totalement remis en question par la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage de 2018.

Vers une nouvelle architecture

Depuis la réforme de 2018, un organisme centralisé, France compétences, a été désigné par l’État comme seule « Autorité nationale de financement et de régulation de la formation professionnelle et de l’apprentissage ». La Région et les entreprises ont vu leur rôle dans le financement du système drastiquement réduit. Parallèlement, France compétences a fait face à de graves problèmes d’équilibre budgétaire dès sa création et a orienté sa politique en conséquence, en mettant l’accent sur une baisse sévère des financements des formations, notamment celles qui, du fait de leur forte composante technique, représentaient des coûts élevés.

Dans ce cadre, face à une contrainte de plus en plus forte, l’ancienne architecture du CFASVA n’était plus adaptée. Son assise financière était fortement ébranlée, plusieurs années de suite, mettant en péril l’équilibre de l’ensemble. Dans le souci de protéger avant tout les jeunes et les entreprises d’accueil, mais aussi l’avenir de la formation initiale dans nos métiers, le CFPTS a pris la décision d’intégrer directement l’apprentissage en matière de spectacle vivant et d’événementiel au sein de son organisation, en reprenant à son compte les fonctions précédemment assumées par l’Afasam. Désormais, il n’est plus simplement un prestataire pédagogique d’un CFA, mais assume toutes les responsabilités d’un CFA. Cela permettra des économies d’échelle (rationalisation, mutualisation) qui pérenniseront la formation initiale dans nos métiers. L’Ina a d’ailleurs adopté une démarche similaire pour les formations de l’audiovisuel.

Un choix politique pérenne

Si, pour le centre, cette décision est stratégique, pour les entreprises comme pour les apprentis, elle ne change presque rien, ce qu’a souhaité Bruno Burtre. En effet, depuis l’origine du CFASVA, le CFPTS est l’interlocuteur direct des apprentis comme de leurs employeurs pour les questions pédagogiques tout au long de leur formation. Sur cet aspect, la stabilité est au rendez-vous, avec quelques aménagements à la marge, notamment sur la répartition des temps pédagogiques et en entreprise. Pour tout l’aspect administratif et financier, les missions seront assurées par les équipes du CFPTS, qui intégreront en leur sein les anciennes salariées de l’Afasam.

L’objectif principal du CFPTS, ainsi que celui de tous les acteurs majeurs du secteur, qui siègent à son conseil d’administration (salariés, employeurs, ministère), reste la sauvegarde de la formation initiale en apprentissage, une voie d’accès gratuite (et même rémunérée) et une voie d’excellence vers l’ensemble de nos métiers, avec un taux d’insertion flirtant avec les 100 % pour ce qui nous concerne. Avec cette nouvelle architecture, il se donne les moyens d’y parvenir.